Blog « Regards d'Ardenne »

Bienvenue sur le blog Regards d’Ardenne !
Ici, vous découvrirez le Luxembourg belge sous de multiples facettes : nature, gastronomie, randonnées, bons plans, découvertes insolites… Au travers des articles du blog, nos rédacteurs, nos ambassadeurs et vos coups de cœur feront vivre le Luxembourg belge de manière étonnante.

Parlons champignons…

4
Sep
2015

Par 4 septembre 2015 Catégories Boire et manger, En famille, Nature 6 commentaires

Durant le mois de Septembre, de nombreuses balades et événements autour du champignon fleurissent en Luxembourg belge. L’occasion de parler… champignons !

(Découvrez tous les événements à vivre en Luxembourg belge autour du champignon: cliquez ici!)

Un peu de lecture

Découvrez notre rencontre avec un guide spécialisé en balade champignon dans notre revue Regards d’Ardenne (n°22) !

A télécharger gratuitement => https://bit.ly/2pqCj72

D’une apparente immobilité, les champignons sont de véritables conquérants, des conquérants qui ne sont jamais en repos. La fantaisie qui préside à leur venue et à leur développement, la fugacité de leur vie, la complexité de leur cycle, la diversité de leurs couleurs, de leurs odeurs en font des êtres extraordinaires parfois comestibles parfois toxiques

© I. Jusseret

Pas de saison pour les champignons !

En étant observateur, on peut découvrir des champignons quasiment toute l’année et ce dans les bois, les jardins, les prairies, … Mais c’est surtout de fin juillet aux premières gelées d’importance qu’on a le plus de chances de pouvoir rencontrer des champignons lors d’une balade. Parmi tous ces champignons, on estime que 25% d’entre eux sont comestibles, 25% sont toxiques voire mortels tandis que les 50 % restant sont dénués d’intérêt culinaire.

0436f-mirwart

Mirwart © FTLB – P.Willems

Quelques gourmandises cryptogamiques …

Vous avez certainement déjà aussi pu observer lors d’un périple dans une de nos belles forêts l’Auricularia auricula-judae. Ce champignon communément appelé « oreille de Judas » est présent toute l’année. Il pousse sur les troncs des feuillus vivants ou morts et en particulier sur les sureaux et les hêtres. Il est par contre très rare sur les conifères. Il faut le récolter quand il est encore jeune car avec l’âge il devient quelque peu coriace pour ne pas dire immangeable.

Cantharellus cibarius ou girolle

Cantharellus cibarius ou girolle

Dès fin juillet on pourra récolter les cèpes, les girolles et la succulente amanite rougissante. Succulente, oui mais attention car elle est toxique crue (problèmes digestifs et en finale destruction des globules rouges !). Ce n’est que parfaitement cuite que cette amanite révèle une saveur subtile. Viennent ensuite les fameuses trompettes, les chanterelles en tube, les russules et bien d’autres encore.

 auricula judae ou oreille de Judas

Auricularia auricula judae ou oreille de Judas

Certains clitocybes sont aussi intéressants mais il ne faut pas confondre les différentes espèces car tous ne sont pas comestibles, loin de là. Le clitocybe à pied en massue (Clitocybe clavipes) est commun sans jamais être abondant dans les bois de feuillus et de résineux. C’est un bon comestible mais si vous en mangez ne consommez pas en même temps de l’alcool car la combinaison des deux peut provoquer des troubles très dérangeants comme de la tachycardie voire des malaises.

Bleu violacé et anisé

Lepista nuda (syn. Rhodopaxillus nudus) est son nom scientifique, pied-bleu son nom commun. Le chapeau de ce champignon est de couleur lilas à bleu violacé devenant couleur violet-marron au centre. On le trouve un peu partout mais il sera plus abondant dans les forêts de feuillus, là où croissent des hêtres, des chênes, des châtaigniers. Il n’est cependant pas rarissime d’en observer aussi dans des plantations de conifères. Sa période d’apparition se situe du début de l’automne et se prolonge jusqu’aux gelées (il supporte des températures négatives de l’ordre de – 5°C).

Lepista nuda ou pied bleu

Lepista nuda ou pied bleu

Les amateurs-gastronomes apprécient son parfum fruité agrémenté d’une saveur légèrement anisée. Ce n’est pas pour rien qu’il est classé parmi les champignons comestibles de très bonne qualité ! Comestible avec, cerise sur le gâteau, des propriétés médicinales puisqu’il a la capacité de faire baisser la tension !

Le froid la rendrait toxique …

Un bel exemple est celui du champignon appelé armillaire couleur de miel. Il est très facilement reconnaissable d’autant qu’il est fréquent en automne. Indigeste et même légèrement toxique (troubles gastro-intestinaux) quand il est frais, ce champignon devient carrément dangereux dès qu’il a été touché par une petite gelée ! Mais les mycologues se posent la question de savoir si c’est le gel qui le rend toxique ou si c’est le dégel (et donc le retour à une température « normale ») qui serait la cause de ce changement.

Armillaire couleur miel

Les « trucs » pour reconnaître un champignon vénéneux n’existent pas !

Dans certains ouvrages de vulgarisation assez anciens, on apprenait aux cueilleurs de champignons comment reconnaître ceux qui étaient non consommable voire carrément toxiques sans pour autant déterminer l’espèce. Les « spécialistes » affirmaient notamment que la mise en contact d’un champignon vénéneux avec une cuillère en argent provoquait immédiatement le noircissement de ce dernier ou encore que les feuilles de persil jaunissaient dès qu’elles touchaient un champignon dangereux.

Surtout ne tenez jamais compte de ces astuces dénuées de bon sens et faites confiance aux mycologues. Il est en effet impossible de savoir si un champignon est toxique sans connaître son nom ! Il faut donc être particulièrement prudent quand on part à la chasse aux champignons car les risques d’intoxication ne sont pas négligeables pour ceux et celles qui ne connaissent pas bien le monde magique des champignons de nos sublimes forêts ardennaises.

On ne devient pas mycologue du jour au lendemain, il y a des formations organisées pour le grand public un peu partout en Wallonie. Renseignez-vous auprès de votre commune !

© FTLB - PWillems

© La Lorraine Gaumaise – M.Laurent

Une réglementation stricte …

La cueillette des champignons est réglementée chez nous. Ainsi un particulier peut récolter un panier de 10 litres de champignons mais cela doit être pour sa consommation personnelle. Pas question de vendre la récolte : c’est interdit ! 

 

6 commentaires pour “Parlons champignons…

rock tony dit :

Je propose également des balades champignons dans la région de Saint-Hubert (le 27/9 au Fourneau St-Michel et le 4/10 à Mirwart avec le SI)

samygin Anne fleur dit :

Bonjour, j’ai vu des très beaux champignons bruns assez gros avec un chapeau légèrement convexe dans un champ du coté de harzé. Pourriez vous m’aider à l’identifier?
Dans l’attente de vous lire passez une excellente journée

samygin Anne fleur dit :

Bonjour , pourriez vous m’aider à identifier un champignon de champ.
Il est assez gros brun à lamelles chapeau légèrement convexe . On pourrait croire un peu à une girolle.
Dans l’attente de vous lire passez une excellente journée

Wilputte Monique dit :

Y a t’il des morilles dans nos Ardennes ?
Et quand peut-on les ramasser ?
J’ai lu qu’on pouvait en trouver au printemps, est-ce vrai ?
Merci

DEMARET dit :

oui il y a des morilles dans notre Ardenne qui poussent au mois d’avril,On peut en trouver dans les plantations de frêne près des lieux humides. La morille préfère les sols calcaire.
l’augmentation rapide de la température après une période de froid, le tout combiné à une bonne humidité, est très favorable à leur développement.
Attention, la morille est toxique crue mais les toxines disparaissent à la cuisson ou à la dessiccation. NE JAMAIS LES MANGER CRUE.
Pour en savoir plus sur les lieux de découverte possible
voir le site
http://www.tachenon.com/Html/morille02.html

dieudonné dit :

Bonjour. Autrefois, le pharmacien était habilité pour reconnaître les champignons et donc conseiller les cueilleurs. ils ne le sont plus en Belgique ( mais bien en France); ne devrait-on pas former de nouveau les pharmaciens dans ce sens? En outre des régions de notre pays se prêtent bien à la production de champignons et il serait possible de faire des truffes là où poussent facilement les noisetiers:( c’est mieux que bétonner et faire des rotes mal entretenues…) Merci de votre attention

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *